Chapelles vivantes et Petits foyers de Lumière - Mai 2025
NOTRE-DAME de PARIS
La cendre est balayée et le grand dallage, mouillé par la pluie, fourmille depuis déjà longtemps de dizaines d’ouvriers, au chevet de la belle Dame de pierre. La vive émotion a laissé la place à une double réflexion. Se concentrer, de manière concrète et déterminée, sur la restauration, dans le respect des legs de ceux qui nous ont précédés. Méditer sans limites, par l’esprit et par le cœur, la signification profonde de ce drame. Il faut tirer parti de Notre-Dame, à la hauteur des flammes qui l’ont dévorée. Revenir à son histoire, à son sens de cathédrale, au témoignage de ses saints, aux nobles vœux de nos rois. Revoir avec les yeux de l’âme le geste immense de ses créateurs, la maestria de ces artisans du divin. Parce que c’est bien souvent quand l’héritage part en fumée que l’on se découvre héritier. Le mérite paradoxal de ce feu sera d’avoir soulevé ces racines, grosses et vivantes, faites de mémoire et de foi. « Il faut que l’arbre soit à demi-arraché pour que ses racines – plongées habituellement dans la nuit – deviennent conscientes et sensibles. » disait Gustave Thibon dans l’ignorance étoilée.
Les racines de Notre-Dame sont les nôtres. Conserver la douleur de cet arrachement est sûrement la meilleure manière de ne pas l’oublier. Tout évènement peut mener à Dieu, tout est grâce – folie fondamentale de l’espérance chrétienne. Notre-Dame avait échappé jusque-là à toutes les révolutions et à toutes les guerres, hormis quelques égratignures et profanations heureusement réparées. Un départ de feu (l’enquête est officiellement en cours), et le monde entier a assisté, impuissant, à l’anéantissement d’une forêt pas loin d’être millénaire – elle aurait pu l’être – dans une société fascinée et obnubilée par le contrôle tous azimuts…
Quelle violence, quel mal ont pu s’acharner ainsi sur la cathédrale de Paris ? Le hasard, l’œuvre d’un fou ? Beaucoup de ceux qui ont approché de près le brasier, en particulier nos valeureux pompiers, ont versé des mots extraordinaires en évoquant: « la bouche du diable », ou « Belzébuth » lui-même…
Quoiqu’il en soit, ce jour-là, des hommes se sont arrêtés sur les berges de la Seine. Dans ce monde perpétuellement en marche, abrutis par le consumérisme et tenaillés par le progrès en dépit de Dieu, des hommes ont cessé de s’agiter et ont tourné leur regard sidéré vers l’Île de la Cité. Les bruits du monde s’étaient tus parce que l’évidence avait pris feu… Fussent-ils infimes, ces éclairs de lucidité, ces sorties de route ont laissé des traces. La mutilation a fait crier celui qui se croyait sain – la mort a donné du fruit.
Mais Notre-Dame est béante. Et la lumière crue du ciel la pénètre. Même si elle demeure un édifice construit par les hommes, qui, par là même ne doit pas survivre au monde voué au retour à la poussière, Notre-Dame reste notre monument, au sens latin du terme. Parce qu’elle nous rappelle notre histoire, dans ses deuils et dans ses joies. Et ce pour quoi nous sommes faits, la gloire de Dieu, faîte immuable. C’est avec cette intelligence profonde et humble que le monde doit la réparer, loin de la dictature de l’éphémère. Car il faut qu’un jour l’on revienne à Notre-Dame, conscient de ses cicatrices – et des nôtres.
Marie Piloquet
Edito de « l’homme nouveau »
Revisitons pour ce temps de prière Notre-Dame de Paris et quelques bribes de son histoire…
J’ai vu des fleuves d’eau vive
1. J’ai vu des fleuves d’eau vive Alléluia, Alléluia
Jaillir du côté du temple Alléluia, Alléluia
2. J’ai vu la source du temple Alléluia, Alléluia
Grandir en un fleuve immense Alléluia, Alléluia
3. Tous ceux que lave l’eau vive Alléluia, Alléluia
Acclament et chantent ta gloire Alléluia, Alléluia
4. Ton cœur, Jésus est la source Alléluia, Alléluia
D’où coule l’eau de la grâce Alléluia, Alléluia
La Vierge du pilier à Notre-Dame de Paris
MYSTERES LUMINEUX
Prions la Vierge Marie au cœur de son sanctuaire « Notre-Dame de Paris
1 « Je crois en Dieu », 1 « Notre-Père », 3 « Je vous salue Marie », 1 « Gloire au Père »
Premier Mystère Lumineux : Jésus est baptisé au Jourdain
Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit-Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du Ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé, en toi, je trouve ma joie. » (Saint Luc 3, 21-22)
Jésus vient dans la confiance, la simplicité, prendre place avec les pécheurs au baptême de conversion proposé par Jean ! Quelle humilité, Lui, le Fils de Dieu fait homme ! Il nous montre ainsi ce que nous devons privilégier dans nos vies humaines : honorer au quotidien les vœux de notre baptême.
Le 10 Février 1638, le Roi se consacre à Marie
Le maître-autel de Notre-Dame, réalisé entre 1699 et 1710 par Nicolas Coustou, conserve la mémoire d’un évènement important de l’histoire spirituelle de notre pays : la Consécration de la France à la Sainte Vierge effectuée par Louis XIII par la déclaration du 10 février 1638. Dans cette déclaration, Louis XIII demandait que l’on érigeât une Piéta au pied de laquelle il serait représenté offrant à la bienheureuse Vierge Marie sa couronne et son sceptre. Soixante ans plus tard, Louis XIV réalisa ce vœu, commandant, en outre, à Antoine Coysevox, oncle de Coustou, sa propre statue le montrant agenouillé au pied de cette Piéta, s’associant à ce vœu.
Cette consécration témoigne de la richesse des liens tissés, depuis les temps les plus reculés, entre la royauté franque et l’Église catholique. Le baptême de Clovis, les sacres de Pépin, et l’adoption par la royauté française, en cette occasion, des principes de la royauté sacrée, le prestige chrétien de certains rois capétiens comme Robert II, Louis VI, Louis VII, Philippe II et surtout saint Louis, la donation de Jeanne d’Arc faisant du Christ le véritable roi de France, furent autant de moments privilégiés qui conférèrent à la France, une place privilégiée dans la chrétienté. Le roi de France était le « Très Chrétien », le « fils aîné de l’Église », tandis que son royaume était sanctifié par la prière et l’exemple des grands saints qui auréolèrent son histoire ; rayonnement dont témoignent encore les œuvres magnifiques d’artistes aussi discrets qu’inspirés qui couvrirent la France d’un blanc manteau d’églises, d’abbayes et de cathédrales, dont Notre-Dame de Paris reste l’un des plus beaux fleurons.
La France connaissait alors depuis les années 1610, un spectaculaire renouveau spirituel consécutif à l’acceptation par l’Assemblée du Clergé, en 1615, des canons du Concile de trente, sous la protection bienveillante de Louis XIII, d’Anne d’Autriche et du cardinal de Richelieu. Dans une lettre du 6 mai 1636, Richelieu faisant l’écho des conseils d’une religieuse mystique des Filles du Calvaire, Anne de Goulaine,[1]pressa le roi de placer le royaume de France sous la protection de Notre-Dame. Le 20 mai suivant, Louis XIII acceptait la proposition. Une lampe en argent ciselé devait briller constamment devant l’autel de Notre-Dame dans la cathédrale de Paris. Elle fut suspendue solennellement lors d’une cérémonie célébrée par le chanoine de la Barde, agent général du Clergé, le 9 octobre 1636. Un mois plus tard, le 11 novembre, en la fête de saint Martin, les armées du Roi reprenait Corbie aux Espagnols. Richelieu attribua cette victoire à l’intervention de la Providence : « En vérité, c’est un coup de Dieu !» écrivit-il le jour même.
C’est donc pour témoigner à Dieu de « sa reconnaissance » que le roi prenait « La très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre Royaume. » déclarant : « Nous luy consacrons particulièrement nostre Personne, nostre État, nostre Couronne et nos subjects, la suppliant de nous vouloir inspirer une si saincte conduite, et défendre avec tant de soins ce Royaume contre l’effort de tous ses ennemis » qu’ « il ne sorte point des voyes de la grâce qui conduisent à celles de la gloire ».
La consécration du royaume à la Sainte Vierge fut formulée par le roi agenouillé devant l’autel au moment de la consécration du Pain et du Vin.[2]
Par Notre-Dame de Paris, devenu le Sanctuaire marial de la chrétienté au niveau international, que rayonne de ce site un encouragement pour tous nos membres de sécurité et de défense de France, de venir dans une église se faire baptiser. Que ce goût d’entrer dans la famille chrétienne les saisisse et les porte à aller jusqu’au bout de ce pèlerinage.
Notre-Dame de Paris, Vous qui avez si merveilleusement répondu à la confiance du Roi Louis XIII qui avec une Foi vive CONSACRAIT sa Personne, son Royaume, ses Sujets à vous, Vierge Sainte, aujourd’hui, confiants en votre tendresse sans cesse démontrée à l’égard de vos enfants au cours des siècles, humblement, ne représentant que le cri du cœur du peuple de France : nous Vous consacrons la France, nos armées, nos familles, tous les enfants de cette Nation. Venez soigner Votre Fille, Votre Patrie choisie entre toutes par Vous. Par votre Cœur Immaculé, venez encore sauver la France !
1« Notre Père », 10 « Je vous salue Marie » et 1 « Gloire au Père ». Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos offenses, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde. Et que par la Miséricorde de Dieu, que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
Ave Maria, Sois notre secours
Ave Maria, Sois notre secours,
Entends nos prières, et prie Dieu pour nous.
Espoir des hommes, reste auprès de nous,
Apprends-nous à vivre unis à ton Fils.
Deuxième Mystère Lumineux : Les Noces de Cana
On manqua de vin aux noces de Cana. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ! » (Saint Jean 2, 3-5)
Nous ne dirons jamais assez combien la prière à la Vierge Marie – le Chapelet – mais en ces temps si bouleversés – le Rosaire (soit 3 ou 4 chapelets) – fait des merveilles. Les exemples pullulent sur nos terres ! La Vierge Marie invite chacun à intercéder par son entremise avec une confiance absolue en la réponse assurée de son Fils, et par le Christ, celle du Père du Ciel !
Trois miracles à Notre-Dame de Paris
L'architecte Philippe de Villeneuve, lors d’une table ronde sur les travaux réalisés pour Notre-Dame de Paris évoque les trois "miracles" survenus au cours de la restauration. Pour lui, le premier est celui de la statue de la Vierge du Pilier, qui est restée tout à fait intacte, stupéfiant les premiers témoins.
Le deuxième miracle s'est produit dans le chœur, derrière le maître-autel de la cathédrale, où les statues de Louis XIII et Louis XIV encadrent une représentation de la Pieta. Selon Philippe Villeneuve, lors de l'incendie, des gouttes de plomb fondu sont tombées du toit sur la main transpercée du Christ. "J'ai imaginé le symbole - ou peut-être pas un symbole - de la cathédrale de Marie pleurant des larmes de plomb sur la main de son fils. C'est très beau. Et pour moi, c'était la preuve que nous devions garder ces traces (du feu) dans sa main". Il précise ainsi à l’assemblée attentive, que ces traces de plomb sont aujourd'hui la seule trace de l'incendie à l'intérieur de la cathédrale.
Philippe Villeneuve, l'architecte en charge des travaux de Notre-Dame de Paris.
Enfin, pour l’architecte en chef, le dernier miracle s'est produit le 16 avril 2019, le lendemain du funeste incendie, alors qu’il inspectait la cathédrale depuis sa tour nord. Il va en effet retrouver dans les décombres, le coq qui surmontait la flèche effondrée. Un moment de consolation et d'espoir, car le coq contenait trois précieuses reliques : un morceau de la Couronne d'épines, une relique de saint Denis et une relique de sainte Geneviève, la patronne de Paris.
Depuis, Philippe Villeneuve a conçu le nouveau coq, qui représente un phénix sortant du feu. Outre les reliques sacrées ci-dessus désignées, ce nouveau coq contient les noms des 2.000 personnes ayant contribué à la reconstruction et la restauration de Notre-Dame de Paris.
Tomber amoureux de Notre-Dame
L’animateur de la table ronde demande à Philippe Villeneuve ce que ce travail a signifié pour lui personnellement. "On vous a confié quelque chose d'extrêmement précieux entre les mains, ne vous êtes-vous jamais senti intimidé par cette tâche ?" lui demande-t-il. "Plus sérieusement, j'aime cette cathédrale depuis que je suis tout petit, un petit enfant de 5 ans". Et de confier encore que c’est par la musique qu’il a découvert l’architecture. Ses parents l’emmenaient à Notre-Dame écouter le célèbre musicien Pierre Cochereau, qui était alors l'organiste titulaire de la cathédrale. C’est à ce moment-là qu'il a vu la cathédrale et son architecture, et qu’il est "tombé amoureux" de Notre-Dame.
"Je pense que depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui, il était écrit que je devais faire ce que j'ai fait". Il confie encore que devant les obstacles, il continuait simplement à avancer. "Je ne me reconnaissais pas", insiste-t-il. "Je dis souvent que je ne connaissais pas l'homme qui a mené ce projet".
Notre-Dame de Paris, qui, comme lors de la Passion, êtes restée debout, accompagnant Jésus mourant sur la Croix, jusqu’au bout, vous êtes restée dans cette cathédrale, debout, au milieu de cet incendie ravageur.
Par ce signe inouï, vous avez manifesté la Puissance de votre Protection et de votre Intercession incessante dans ce Sanctuaire élevé à votre honneur, manifestant votre Royauté et votre Souveraineté sur la France. Nous vous implorons encore et toujours pour ramener à la France, le retour à la Foi de Votre peuple et de ses élus.
Que votre Souveraine Présence au cœur de votre Patrie, la France, enhardisse les enfants de Dieu à une piété salutaire qui ramène aux sources d’eau vive cette nation dont la mission est divine !
1« Notre Père », 10 « Je vous salue Marie » et 1 « Gloire au Père ». Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos offenses, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde. Et que par la Miséricorde de Dieu, que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
Chez nous, soyez Reine, nous sommes à vous, Régnez en souveraine, chez nous, chez nous.
Soyez la Madone qu’on prie à genoux, Qui sourit et pardonne, chez nous, chez nous.
Salut, ô Notre-Dame, nous voici devant vous,
Pour confier nos âmes à votre cœur si doux.
Troisième Mystère Lumineux : L’Annonce du Royaume
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. (Saint Matthieu 6,33)
Si Jésus laisse la liberté à tout être humain, son enseignement est clair sur la nécessité d’œuvrer, même à notre plus petit niveau, pour autrui. Son premier message étant celui de l’AMOUR, comment faire la Volonté de Dieu en pratiquant cet amour qui semble à l’heure d’aujourd’hui plutôt mis à part ? Comment cela est-il possible, sinon en recherchant par les enseignements du Christ à répondre déjà aux 10 commandements de Dieu à travers notre vie de tous les jours et en tentant de l’imiter en méditant sur sa vie sur terre.
Un exemple : celui de saint Louis
En 1237, le jeune empereur Baudoin II de Courtenay, en visite en France, apprit que les barons latins de Constantinople, pressés par de graves difficultés financières, envisageaient de vendre la couronne d’épines. Louis IX s’enthousiasma à l’idée d’accueillir dans son Royaume la Sainte Couronne, symbole de la Royauté sacrificielle de Jésus-Christ. Après avoir fait vérifier l’authenticité de la relique, Louis IX décide de l’acquérir, versant une somme d’argent considérable pour la dégager[3]. Ramenée en France par deux dominicains escortés de plusieurs chevaliers, la sainte Couronne fut solennellement accueillie par saint Louis le 9 août 1239 à Villeneuve l’Archevêque.
Le témoignage de l’Archevêque de Sens[4], Gautier Cornu, nous décrit l’émotion du roi, de la reine-mère Blanche de Castille et des frères du roi lorsqu’ils virent la relique : « Ils restent figés à la vue de l’objet amoureusement désiré, leurs esprits dévots sont saisis d’une telle ferveur qu’ils croient voir devant eux le Seigneur en personne portant à cet instant la couronne d’épines. » Le lendemain, pieds nus, le roi et son frère Robert d’Artois portèrent la châsse contenant la sainte Couronne de Villeneuve l’Archevêque à la cathédrale de Sens. La foule se pressait tout le long du chemin, priant et chantant des cantiques. Tout le Royaume communiait à la même ferveur. De Sens, la châsse fut portée au château de Vincennes, où la Couronne d’épines fut offerte à la vénération des habitants de Paris, avant de faire dans Paris, une entrée véritablement royale, à nouveau portée par le roi et son frère, toujours pieds nus, en signe d’humilité. La sainte Couronne fut alors portée à Notre-Dame pour être vénérée, avant d’être placée dans la Chapelle du palais de la Cité.
L’arrivée de la Couronne d’épines fut, dans l’histoire spirituelle de la France, un moment important qui confirmait la place privilégiée que le royaume des lys occupait au sein de la Chrétienté. Peut-être aura-t-elle contribué à imprimer au règne de Louis IX cette exigence de sainteté, qui se fit au fil des ans, notamment après l’échec de la septième croisade, de plus en plus ardente, conduisant le Roi à cultiver avec un soin grandissant la ressemblance avec le Christ tant par le soin qu’il apportait à sa mission de justicier que par son souci des pauvres et par sa fervente dévotion. Au cours des années suivantes, le Roi enrichit son trésor de nouvelles reliques, en particulier la vraie croix, acquise le 30 septembre 1241.
Ensuite, en tant que saint, Louis IX est présent par ses propres reliques : sa discipline (ou escourgette) pour se mortifier et sa chemise (ou tunique) en lin blanc, revenues à Notre-Dame de Paris.[5]
Notre-Dame de Paris qui détenez en votre sein la présence de reliques inestimables, enseignez aux hommes et aux femmes de notre pays combien la Foi catholique, vécue pleinement, transforme les cœurs et fait de chacun, des êtres vaillants, solides et aptes à défendre la Patrie avec efficacité et confiance.
Que tous les membres de nos corps armés redeviennent forts de ce sceau de la Foi chrétienne qui élève, et l’esprit et l’âme, et déverse dans les pires situations, la Main puissante de la Providence qui vient en aide alors, systématiquement, à toute misère semblant insoluble.
1« Notre Père », 10 « Je vous salue Marie » et 1 « Gloire au Père ». Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos offenses, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde. Et que par la Miséricorde de Dieu, que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
Âme du Christ
1. Âme du Christ, sanctifie-moi, Corps du Christ, sauve-moi,
Sang du Christ, enivre-moi, Eau du côté du Christ, lave-moi.
2. Passion du Christ, fortifie-moi. Ô bon Jésus, exauce-moi. Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
3. De l’ennemi, défends-moi. À ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi, Pour qu’avec tes saints je te loue…
Dans les siècles des siècles, ainsi-soit-il!
Quatrième Mystère Lumineux : La Transfiguration
« Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » (Saint Matthieu 17,2.5)
L’espérance est le moteur qui s’appuie sur les promesses de Dieu et nous pousse à avancer dans la vie. Elle est une part de l’ombre de la gloire du Christ !
Origines du Symbole évocateur du Prestige de la France
Ni la plus grande, ni la plus haute, ni peut-être la plus belle des cathédrales gothiques, Notre-Dame de Paris les surpasse par sa portée symbolique qui fait d’elle le cœur de la France. Ce n’est pas pour rien que toutes les routes qui sillonnent le pays trouvent sur son parvis le point zéro… Une tradition très ancienne, par conséquent vénérable, affirme, et Camille Jullian[6] tendait à le croire, sans preuve scientifique, que l’emplacement de la future cathédrale serait celui, où vers 250, le premier évêque de Lutèce, Denys, envoyé par le pape Fabien pour évangéliser le nord de la Gaule, aurait installé la première image de Notre-Dame introduite dans la ville. Le peu que nous savons de sûr au sujet de Denys laisse penser que l’évangélisateur et ses prêtres s’étaient installés sur la rive gauche de la Seine, dans l’actuel quartier saint Marcel, alors en dehors de la ville, et que le culte chrétien se déroulait discrètement en pleine campagne. Ce serait à l’emplacement de Notre-Dame des Champs que Denys aurait installé un sanctuaire marial, non sur l’île de la cité, centre de la ville gallo-romaine, où se dressait – on l’y retrouva au XVIIIème siècle – l’autel (à Jupiter) de la puissante corporation des nautes[7].
Les invasions barbares contraignirent les parisiens, à quitter les faubourgs indéfendables, pour se replier derrière les remparts de la ville. A cette époque, une première église fut élevée non loin de l’actuel emplacement de Notre-Dame, à côté d’un baptistère dédié au Baptiste, et placée sous la protection du protomartyr[8] Étienne. D’abord en bois, puis reconstruite en pierre, cette église avait rang de cathédrale dès l’époque mérovingienne.
Quant au culte marial, qui gagnait en importance, il se portait vers Notre-Dame des Champs et son antique image réputée miraculeuse, vers Notre-Dame de Bonne Délivrance vénérée à Saint Étienne des Grès au quartier Latin, vers Notre-Dame de l’Étoile, premier sanctuaire marial de Paris, disparu sous la Sainte Chapelle, puis, jouxtant la cathédrale, vers une basilique Sainte Marie élevée au VIème siècle. C’était là, sans doute, que les parisiens avaient prié à la fin du IXème siècle lors des attaques normandes, invoquant Marie comme « protectrice de la ville », demandant le retrait viking ; c’était sous ses voûtes que l’on porterait, à partir du siècle suivant, les victimes du mal des ardents[9], dans l’attente d’un soulagement que la Vierge seule, disait-on, apportait.
Notre-Dame, Reine de Paris, attendait un sanctuaire digne d’elle et de la cité royale. L’espérance et la Foi ne demeurent jamais vaines. Il appartint à l’évêque Maurice de Sully de le leur donner. Les travaux débutèrent en 1163, la cathédrale fut terminée en 1235.[10]
Notre-Dame, Mère du Christ et Mère de toute humanité, qui dans l’histoire de la France, avez manifesté auprès des Français votre protection, nous vous implorons aujourd’hui pour tous nos membres de sécurité et de défense de France ainsi que leurs familles. Dans ce contexte de violence où nos policiers, gendarmes, soldats, pompiers, sont portés au premier rang pour lutter contre toute violence, et notamment la criminalité, les narcotrafiquants, etc… plus que jamais nous vous demandons de les accompagner avec Saint Michel Archange afin qu’ils bénéficient d’une haute protection divine dans leur souci de préserver la paix sur notre terre de France.
1« Notre Père », 10 « Je vous salue Marie » et 1 « Gloire au Père ». Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos offenses, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde. Et que par la Miséricorde de Dieu, que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
Chantons au Seigneur, car il s’est couvert de gloire, Cheval et cavalier, la mer les a engloutis.
Chantons au Seigneur, car il s’est couvert de gloire, Le Seigneur est Roi, en lui je me glorifie.
Le Seigneur est ma force et mon chant, De la mort c’est lui qui m’a délivré.
Sa main droite a écrasé l’ennemi, Comme une pierre ils sont tombés.
Cinquième Mystère Lumineux : L’Institution de l’Eucharistie
« Et moi je suis avec vous pour toujours » (Saint Matthieu 28, 20)
Mystère d’Amour du Christ pour chacun de nous ! Il permet à travers l’Eucharistie que nos âmes puissent vivre de son Corps et de son Sang pour tenir bon dans ce monde d’en-bas. Oui, l’Eucharistie est le miracle du Pain des forts qui soutient nos vies pour être apte à refléter le fait « d’être enfant de Dieu » !
Au pied de la Croix, Marie a vécu pleinement la Passion, affrontant la déchéance de son Fils, les injures, l’injustice et la mort. « Stabat Mater dolorosa », la Mère capable d’accueillir et de partager la souffrance, se tient là, debout car elle ne se dérobe pas devant le mystère ; humble et forte parce qu’elle ne s’effraie pas du choix de Dieu ; fidèle et silencieuse, elle qui garde et porte en elle la Parole divine est toujours digne et souveraine !
De même en ce lundi saint de 2019, sous le regard du monde entier agité ou sidéré, Marie demeure au pied de son temple en feu. A nouveau, elle ne manque pas le grand rendez-vous de la Foi devant la ruine, la destruction, l’anéantissement. Elle ose être là, debout, mue par sa foi vivante et son espérance sereine ancrée dans la Parole du Christ : « Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Saint Matthieu 28-20). Devant la réalité de la vie, celle de l’Église, celle de l’époque dans laquelle Dieu nous a fait naître, Marie ne nous indique pas le chemin du cénacle où se sont enfuis les disciples. Ce lieu ne nous mettrait pas à l’abri de faits incompréhensibles, au contraire, la Vierge nous dévoile notre vraie place : debout face au mystère, avec elle, au cœur de l’Église.[11]
Que ce drame de l’incendie de Notre-Dame de Paris et la manifestation des miracles qui s’en sont suivis, galvanise tous les membres de nos corps armés et fasse de chacun, sous le sceau de notre Souveraine – si présente sur notre terre de France – de Vrais Soldats du Christ !
Qu’elle prépare la venue pour l’Église catholique d’un Saint Pape ayant le souci du salut des âmes !
1« Notre Père », 10 « Je vous salue Marie » et 1 « Gloire au Père ». Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos offenses, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde. Et que par la Miséricorde de Dieu, que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix.
Dieu nous a tous appelés
Dieu nous a tous appelés, à tenir la même espérance, Pour former un seul corps, baptisé dans l’Esprit.
Dieu nous a tous appelés, à la même sainteté, Pour former un seul corps, baptisé dans l’Esprit.
Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps.
Chacun reçoit la grâce de l’Esprit, pour le bien du corps entier. (Bis)
Prière de Jean-Paul II le 30 mai 1980 auprès de Notre-Dame du pilier
« Vierge Marie, au cœur de la Cité, nous vous prions pour cette ville capitale.
Vous, l’intacte, gardez-lui la pureté de la Foi ! »
[1] Son nom en religion : « Sœur Anne Marie de Jésus Crucifié »
[2] Philippe Pichot-Bravard - Maître de conférences H.D.R. à l’Université de Brest.
[3] Les barons latins de Constantinople l’ayant gagée dans l’intervalle auprès de banquiers vénitiens.
[4] L’Archevêque de Sens avait souligné l’insigne honneur que la France retirait de la présence sur son sol de la sainte Couronne : « De même que Notre Seigneur Jésus-Christ a choisi la Terre de la promesse pour y montrer les mystères de sa Rédemption, de même il semble bien et on croit que pour vénérer plus pieusement le triomphe de sa Passion, il a choisi spécialement notre Gaule pour que, de l’Orient à l’Occident, soit loué le nom du Seigneur par le transfert opéré par notre Seigneur et Rédempteur de la région de la Grèce qu’on dit la plus proche de l’Orient, à la Gaule qui touche aux frontières de l’Occident, des instruments de sa sainte Passion. »
[5] Philippe Péchot-Bravard – Maître e conférences H.D.R. à l’Université de Brest
[6] Historien et philologue (1859-1933), créateur au Collège de France de la chaire des Antiquités nationales.
[7] Bateliers de la Gaule romaine qui assuraient le transport par les fleuves et rivières.
[8] Premier martyr de la foi chrétienne, généralement associé aux débuts du christianisme.
[9] Personnes atteintes d’un empoisonnement provoqué par l’ergot du seigle, champignon se développant sur la céréale par temps humide et contaminant la farine
[10] Anne Bernet – Ecrivain, historienne et journaliste
[11] Pauline Barbieux et Stanislas Muel - Co-auteurs de Fatima « Marie te confie le secret de son cœur » (Traditions monastiques)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 136 autres membres